Mon mari me plaît moins : notre couple est-il condamné ?

Publié le 28 avril 2025

L'absence de passion dans un couple marié soulève des questions douloureuses. Entre lassitude et crise profonde, comment distinguer une phase difficile d'une rupture inévitable ? Plongée dans ce dilemme conjugal qui hante de nombreux foyers.

La routine amoureuse : comment le désir s’évapore silencieusement

Les premiers mois d’une relation ressemblent souvent à une douce euphorie. Chaque instant partagé est une étincelle, chaque contact une découverte. Pourtant, avec les années, entre les obligations professionnelles, l’éducation des enfants et le rythme effréné du quotidien, la flamme peut peu à peu s’étioler. C’est ce que vit actuellement Sophie, mariée depuis quatre ans, qui se questionne sur l’évolution de son couple.

Elle ressent toujours de l’affection pour son conjoint, chérit leurs moments passés ensemble et adore leurs deux petits. Cependant, l’attirance physique s’est envolée, telle une mélodie qu’on n’entend plus. Cette absence lui fait douter : est-ce encore de l’amour ou simplement l’habitude d’une vie à deux ?

Amour et désir : deux sentiments qui ne vont pas toujours de pair

Beaucoup pensent que le désir est le baromètre absolu de l’amour. Pourtant, aimer sans désirer est aussi normal qu’apprécier un vin sans fromage. L’expérience reste agréable, mais différente. Les spécialistes soulignent qu’après un accouchement, il peut falloir des mois, parfois même des années, pour que la libido retrouve son intensité initiale.

Pour Sophie, l’épuisement permanent, les nuits hachées par les réveils des enfants et la monotonie des journées expliquent largement cette baisse de désir. Pas d’inquiétude : cela ne signifie pas nécessairement la fin du couple, mais peut révéler un besoin de changement.

Comment distinguer une simple baisse de régime d’une véritable rupture ?

Avant de prendre des décisions hâtives, il est crucial de marquer un temps d’arrêt pour une introspection honnête. Le désir peut être étouffé par :

  • Une fatigue constante, comparable à un sac trop lourd porté quotidiennement,
  • Une vie trop prévisible, où chaque jour répète le précédent,
  • Des non-dits qui s’accumulent comme des nuages avant l’orage,
  • Ou un décalage croissant entre ses attentes et la réalité du couple.

Sophie pourrait s’interroger : « À quel moment ai-je cessé de ressentir cette attirance ? Qu’est-ce qui me ferait vraiment plaisir aujourd’hui ? » Ces questions, abordées sans a priori, sont comme des phares dans le brouillard des doutes.

Parfois, un désir en berne montre simplement que la relation traverse une phase de latence, semblable à une terre en jachère attendant le retour des beaux jours.

Est-il possible de raviver la flamme du désir ?

Une excellente nouvelle : absolument !

Le désir n’est pas un feu éteint définitivement, mais plutôt des braises qui peuvent se ranimer avec attention. Communiquer sincèrement, retrouver le plaisir de rire ensemble, se surprendre mutuellement… autant d’ingrédients qui nourrissent l’intimité.

Un accompagnement par un thérapeute conjugal peut s’avérer très utile. Mais un travail sur soi est tout aussi important : se reconnecter à son corps, s’accorder des moments de détente, alléger son mental… Autant de petites graines à semer pour une renaissance personnelle.

Dans la tradition française, on aime comparer l’amour à un bon vin : il traverse différentes phases, parfois intense, parfois plus subtil, mais gagne en complexité avec les années. Apprendre à apprécier ces variations est essentiel.

Faut-il rester ou partir ? Comprendre les cycles naturels du couple

L’amour n’est pas un tourbillon permanent d’émotions. C’est plutôt une alternance de saisons : printemps passionnés, étés torrides, automnes paisibles, hivers introspectifs. Accepter ces fluctuations, c’est offrir à son couple une chance de s’épanouir durablement.

Sophie pourrait réaliser que, derrière cette période de désir atténué, subsiste peut-être une solide complicité, un soutien indéfectible, comme un vieux manteau réconfortant quand le vent se fait froid.

Quitter son partenaire n’est pas toujours la réponse. Parfois, il suffit de réapprendre à cheminer côte à côte, chacun à son allure.