Nouvelle réglementation européenne : les véhicules anciens bientôt soumis à un contrôle technique annuel ?
Et si votre voiture âgée de dix ans ou plus devait subir une inspection obligatoire tous les ans ? Une initiative de l'UE pourrait rendre cette mesure réalité. Découvrez ce que cela implique et quels conducteurs seraient touchés.
Les véhicules anciens sous la loupe des régulateurs européens
En France, le premier contrôle technique intervient après 4 ans d’utilisation, puis se répète tous les 24 mois. Ce processus permet de vérifier les composants critiques comme le système de freinage, la direction, les émissions polluantes et les feux.
Cependant, les véhicules dépassant les 10 ans d’âge constituent la majorité du parc automobile hexagonal, avec près de 60% des immatriculations. Ces modèles plus âgés, plus enclins aux problèmes mécaniques et aux émissions excessives, attirent l’attention des législateurs. Bruxelles réfléchit ainsi à instaurer une visite technique annuelle pour ces véhicules, dans un souci de sécurité renforcée.
Deux priorités : sécurité et écologie
Les institutions européennes poursuivent deux grands desseins :
- Diminuer de moitié les accidents mortels avant 2030,
- Intensifier la bataille contre la pollution atmosphérique.
L’année 2024 a malheureusement enregistré environ 19 800 décès sur les routes du Vieux Continent. Les experts pointent souvent du doigt les véhicules âgés et mal entretenus comme contributeurs à ce bilan tragique.
Cette réforme entend également améliorer le dépistage des rejets polluants (NOx, particules…), fréquemment sous-estimés lors des contrôles classiques. Les acheteurs de voitures d’occasion devront ainsi se conformer à des exigences environnementales plus rigoureuses.
Le combat contre les compteurs trafiqués
Autre cheval de bataille : la falsification des kilométrages, pratique malheureusement répandue sur le marché de l’occasion. Cette tromperie altère non seulement la valeur du véhicule mais peut aussi compromettre la sécurité des usagers.
La solution envisagée combine des dispositifs de vérification plus performants et la création d’un journal de bord numérique infalsifiable. Imaginez un carnet d’entretien dématérialisé et sécurisé, permettant de retracer toute l’histoire du véhicule.
Une refonte du permis en perspective
Parallèlement, l’UE planche sur une mise à jour du système de permis de conduire, avec plusieurs innovations :
- L’adoption généralisée du permis digital,
- L’accès aux poids lourds dès 18 ans (avec restrictions),
- Une nouvelle temporalité : 15 ans pour les véhicules légers, contre 5 ans pour les transports lourds.
Bien que chaque nation puisse adapter ces mesures, l’objectif central demeure : uniformiser les standards tout en améliorant la sécurité routière européenne.
Les implications pour les conducteurs français
Si ce projet aboutit, les propriétaires de voitures anciennes devront s’attendre à :
- Des frais d’entretien plus récurrents,
- Des passages au garage plus fréquents,
- Une incitation plus forte au renouvellement de leur véhicule.
Le texte n’est pas encore adopté : il doit d’abord passer le filtre du Parlement européen avant ratification nationale. Les conducteurs concernés feraient bien de suivre attentivement ces évolutions réglementaires.
Vers une conduite plus sûre et écologique
Cette initiative ne vise pas à sanctionner les automobilistes, mais plutôt à :
- Garantir de meilleurs standards de sécurité pour tous les usagers,
- Accélérer la transition vers des véhicules moins polluants.
Un véhicule correctement entretenu signifie moins de danger sur les routes, un air plus pur, et une conduite plus apaisée pour chacun.