Un trouble méconnu qui surgit au crépuscule : et s’il révélait un début d’Alzheimer ?

Souvent négligé, ce phénomène concerne principalement les seniors, particulièrement ceux présentant des fragilités cognitives. Pourtant, une fois identifié, il devient possible d’adoucir ces moments grâce à une approche régulière et bienveillante.

Qu’entend-on par syndrome du coucher du soleil ?

Également connu sous le terme anglais sundowning, ce syndrome décrit un ensemble de manifestations survenant chez certaines personnes âgées lors du passage à la nuit. Il ne constitue pas une pathologie indépendante, mais plutôt une modification comportementale transitoire, généralement observée en fin d’après-midi ou en début de soirée.

Ce crépuscule quotidien peut représenter une épreuve pour certains : la luminosité décline, le rythme se modifie, provoquant parfois confusion, anxiété, agitation ou irritabilité. Certains peuvent également présenter une tendance à se lever fréquemment, à poser les mêmes questions ou à interpréter incorrectement leur environnement.

Au petit matin, ces symptômes s’estompent généralement, permettant à la personne de retrouver ses marques habituelles.

Quelles sont les origines de ce phénomène ?

Les experts n’ont pas déterminé de cause unique, mais plusieurs éléments semblent contribuer à l’émergence de ces signes en fin de journée :

• La réduction de la lumière naturelle, perturbant le rythme circadien
• L’accumulation de fatigue, amplifiant la sensibilité émotionnelle
• Les altérations sensorielles ou cognitives, brouillant les points de repère
• Le stress ou l’absence de routine, favorisant la désorientation

En résumé, cette transition jour-nuit peut fragiliser certains équilibres, surtout chez les individus présentant déjà une vulnérabilité particulière.

Comment détecter les signaux d’alerte à reconnaître

Voici quelques indices à surveiller, particulièrement s’ils se manifestent de manière répétée :

• Changements d’humeur en fin de journée
• Irritabilité ou agitation soudaine
• Agitation motrice (déambulation, mouvements répétitifs)
• Difficultés d’endormissement ou réveils nocturnes
• Discours incohérent ou confusion temporelle en soirée

Si l’un de vos proches présente ces signes de façon régulière, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.

6 astuces simples pour retrouver l’apaisement

Bien qu’aucun traitement spécifique n’existe, certains aménagements du quotidien peuvent notablement améliorer la situation. Voici quelques suggestions à expérimenter :

• Maintenir une routine stable : des horaires réguliers offrent sécurité et repères.
• Optimiser l’éclairage : anticipez la tombée de la nuit en allumant précocement.
• Privilégier les activités calmantes : musique douce, consultation d’albums photos, exercices de respiration.
• Réduire les stimulants : diminuer café, thé ou produits sucrés durant l’après-midi.
• Créer une atmosphère sereine : éviter le bruit excessif, la télévision bruyante ou les conversations tendues en soirée.
• Solliciter un avis expert : en cas de difficultés persistantes, un accompagnement médical permet d’adapter la prise en charge.

N’oublions pas : l’aidant aussi mérite du répit

Accompagner un proche durant ces épisodes demande une attention constante et peut s’avérer éprouvant. Prendre soin de soi devient essentiel :

• Accordez-vous des moments de ressourcement
• N’hésitez pas à demander du soutien, même ponctuel
• Évitez les conflits : maintenez votre calme pour désamorcer les tensions
• S’appuyer sur les réseaux professionnels : ils existent pour vous épauler

Avec une lumière adaptée, une routine bienveillante et beaucoup de patience, le crépuscule peut redevenir un moment paisible.