Ces élans soudains dans votre poitrine : on vous explique enfin ce que c’est

Ce pincement dans la poitrine, ce n’est pas forcément le cœur !

Il est fréquent d’associer une douleur thoracique à un problème cardiaque — et c’est tout à fait compréhensible. Mais toutes les sensations désagréables au niveau de la cage thoracique ne sont pas synonymes d’urgence médicale. Loin de là, même.

Lorsque la douleur est brève, bien localisée, et qu’elle ne s’accompagne ni d’essoufflement, ni de sensation irradiante vers le bras, il est fort probable qu’il s’agisse d’un phénomène tout à fait bénin.

Prenons un exemple : le syndrome de compression précordiale. Derrière cette appellation un peu technique se cache une douleur aiguë et passagère, souvent observée chez les adolescents et jeunes adultes, qui s’estompe d’elle-même en quelques secondes. Aucun traitement n’est requis, aucun risque : il s’agit simplement d’un petit trouble musculaire temporaire.

Quand l’anxiété s’en mêle… tout s’emballe

Êtes-vous du genre à consulter Internet dès qu’un symptôme apparaît ? Bienvenue au club des inquiet·e·s de la santé — et vous n’êtes certainement pas seul·e dans ce cas. On appelle cela l’anxiété liée à la santé, un phénomène de plus en plus répandu (surtout depuis que le Web permet de déceler toutes les pathologies imaginables en quelques recherches).

Le souci ? Une simple pichenette douloureuse peut rapidement devenir un scénario catastrophe dans votre tête. Et le fait de chercher des réponses en ligne ne fait bien souvent qu’attiser vos craintes : on tombe immanquablement sur les diagnostics les plus inquiétants.

Les bons réflexes à adopter (au lieu de paniquer)

• Contexte, contexte, contexte !

Une douleur isolée, qui ne dure que quelques instants et ne réapparaît pas, n’a généralement rien d’alarmant. Interrogez-vous : Suis-je stressée ? Ai-je mal dormi ? Mon corps est-il tendu ?

• Évitez le réflexe Google

On comprend, c’est tentant. Mais effectuer une recherche sur Internet risque souvent d’amplifier votre angoisse. Seul un professionnel de santé peut vous apporter une réponse fiable.

• Tenez un petit journal de vos symptômes

Noter ce que vous ressentez, à quel moment, et dans quelles conditions, peut vous permettre de repérer des schémas récurrents (et de vous apaiser).

• Respirez profondément

Nombre de douleurs liées au stress peuvent être atténuées par de simples exercices de respiration. Inspirez lentement par le nez, retenez quelques secondes, puis expirez tout doucement par la bouche.

• Misez sur la relaxation

Méditation, yoga, lecture calme… tout ce qui contribue à diminuer la tension est positif.

Mais alors, quand faut-il consulter ?

Même si la plupart des douleurs passagères sont sans gravité, certains signes doivent vous alerter. Consultez sans attendre si :

• La douleur persiste plus de quelques minutes ou revient régulièrement.
• Elle s’accompagne d’un essoufflement, de sueurs inhabituelles, de vertiges ou d’une douleur dans le bras gauche.
• Vous ressentez un malaise général ou une sensation inhabituelle d’oppression.

Tout n’est pas forcément grave… parfois, votre corps cherche simplement à vous envoyer un signal.