Symptômes méconnus du cancer du col utérin : les indices à surveiller

Publié le 23 juin 2025

Contrairement aux idées reçues, cette pathologie féminine envoie souvent des signaux discrets avant de se déclarer. Un dépistage précoce permet une prise en charge optimale – découvrez les manifestations à ne surtout pas négliger.

Un virus répandu… mais à prendre au sérieux

Le coupable numéro un ? Le papillomavirus humain (VPH). Extrêmement fréquent, ce virus se transmet surtout lors de relations sexuelles et affecte la plupart des individus actifs sexuellement à un moment de leur existence. La bonne nouvelle ? Notre corps parvient généralement à s’en débarrasser spontanément. Cependant, certaines variantes (particulièrement les types 16 et 18) peuvent persister et entraîner des anomalies cellulaires qui, sans intervention, risquent de dégénérer en tumeur maligne.

Symptômes d’alerte : quand s’inquiéter ?

Dans ses premiers stades, cette pathologie évolue souvent silencieusement. Mais à mesure qu’elle progresse, certains indices peuvent se manifester :

  • Des saignements imprévus : entre les règles, après un rapport ou post-ménopause.
  • Des pertes vaginales anormales : plus abondantes, malodorantes ou de teinte inhabituelle.
  • Des douleurs persistantes dans le bas-ventre ou le bas du dos, sans lien avec les menstruations.
  • Une gêne ou des saignements durant les relations intimes.
  • Des problèmes urinaires : sensation de vessie non vidée complètement ou traces sanguines dans les urines.

Face à ces signaux, une consultation gynécologique rapide s’impose.

Mieux vaut prévenir que guérir

La vigilance et les mesures préventives font toute la différence. Voici les réflexes à adopter :

  • Vaccin anti-VPH : conseillé dès l’adolescence, pour les deux sexes.
  • Examen cytologique : à effectuer tous les 3 ans à partir de 25 ans.
  • Dépistage HPV : recommandé entre 30 et 65 ans, à renouveler quinquennalement.
  • Protection lors des rapports : diminue les risques de contamination.
  • Mode de vie sain : nutrition équilibrée, exercice physique et sevrage tabagique boostent nos défenses naturelles.

Comment établir un diagnostic précis ?

Plusieurs investigations permettent de confirmer ou infirmer les suspicions :

  • Prélèvement cervical : examen microscopique des cellules.
  • Détection des HPV : identification des souches dangereuses.
  • Examen approfondi au colposcope si anomalies détectées.
  • Prélèvement tissulaire en cas de doute sérieux.
  • Imagerie médicale (IRM, scanner) pour évaluer l’étendue si diagnostic positif.

Et en cas de confirmation ?

Pas d’affolement : l’arsenal thérapeutique actuel offre des solutions variées et personnalisées :

  • Intervention chirurgicale : ablation partielle ou totale selon l’évolution.
  • Radiothérapie, fréquemment combinée à une chimiothérapie.
  • Traitement médicamenteux seul pour les formes métastasées.
  • Thérapies ciblées, en plein essor et prometteuses.

Chaque cas étant unique, le traitement est supervisé par des spécialistes multidisciplinaires.

Votre bien-être avant tout

En matière de santé, chaque initiative compte. Soyez à l’écoute de votre corps, parlez-en librement et respectez votre calendrier de suivi. Car se faire dépister, c’est déjà se protéger activement.