Le sort mystérieux de l’anneau papal après le décès du souverain pontife

Publié le 28 avril 2025

Une coutume vaticane méconnue veut que l'anneau du Pêcheur, emblème du pouvoir spirituel du pape, soit systématiquement brisé lors de son trépas. Ce rituel ancestral marque symboliquement la fin d'un pontificat et prépare l'Église à sa prochaine destinée.

La disparition du pape François : un moment historique pour l’Église

Anneau du Pêcheur du pape Benoît XVI

Ce 21 avril, le monde catholique a été bouleversé par la nouvelle du décès du pape François, survenu dans la sérénité à l’âge de 88 ans. La cause du décès fut un AVC ayant provoqué une défaillance cardiaque définitive. Le cardinal Kevin Farrell, occupant la fonction de camerlingue, a officiellement confirmé la nouvelle en déclarant : « À 7h35 ce matin, le Saint-Père a rejoint la demeure céleste. »

Après un règne de douze ans caractérisé par sa proximité avec les plus pauvres et son refus des oripeaux du pouvoir, François laisse derrière lui une empreinte spirituelle indélébile.

L’anneau papal : un emblème de pouvoir chargé d’histoire

Anneau du Pêcheur historique

Symbole de l’autorité pontificale, l’anneau du Pêcheur représente l’apôtre Pierre, ce modeste pêcheur devenu premier pontife de l’Église. Depuis le Moyen Âge, ce précieux objet servait également à sceller les actes officiels émanant du Vatican.

Une tradition séculaire veut que cet anneau soit détruit immédiatement après le décès du pape. Cette pratique vise à prévenir toute tentative de falsification pendant la période de transition avant l’élection du nouveau souverain pontife.

On peut comparer cela à la révocation d’un certificat numérique : une mesure de sécurité essentielle pour protéger l’intégrité de l’institution.

Le rituel de destruction de l’anneau papal

Pape François saluant la foule

Cette cérémonie suit un protocole rigoureux. En présence des dignitaires les plus importants du Saint-Siège, l’anneau est soit brisé, soit définitivement altéré. Pour François, c’est un coup de marteau donné par le cardinal Farrell qui rendra l’objet inutilisable.

Ce geste hautement symbolique marque la fin d’un règne et ouvre la voie au conclave qui désignera le successeur de Pierre.

Un pontife en rupture avec les traditions ostentatoires

Pape François avec sa simple bague

Fidèle à son style dépouillé, François avait refusé la somptueuse bague en or habituelle. Il avait opté pour un anneau sobre en argent plaqué or, réutilisant un modèle ayant appartenu à Pasquale Macchi, collaborateur du pape Paul VI.

Contrairement à ses prédécesseurs, il ne portait cet insigne de pouvoir que lors des cérémonies officielles. Au quotidien, une simple bague en argent suffisait, reflétant sa volonté de rompre avec le faste traditionnel.

Cette approche se manifestait dans tous ses comportements : en 2019, il avait délicatement évité que des fidèles ne lui baisent la main, non par mépris mais pour des raisons sanitaires et pour souligner que la vraie piété ne réside pas dans les gestes protocolaires.

Les rites méconnus qui suivent le décès d’un pape

La disparition du chef de l’Église catholique déclenche une série de rituels immuables. Ses appartements personnels – en l’occurrence la modeste Domus Sanctae Marthae choisie par François – sont scellés avec de la cire pour en préserver l’intégrité.

Son testament, s’il en existe un, est lu devant le Collège des cardinaux. Plusieurs jours de recueillement précèdent les funérailles, programmées entre le 24 et le 27 avril.

Conformément à ses volontés, les obsèques seront dépouillées, sans le traditionnel triple cercueil. Un simple coffre en bois avec revêtement de zinc accueillera sa dépouille.

L’héritage spirituel d’un pape du peuple

La destruction de l’anneau du Pêcheur clôt symboliquement un pontificat, mais l’essentiel demeure : son message d’humilité, de charité et de proximité avec les exclus.

Par ce geste rituel, l’Église catholique termine un chapitre important de son histoire… et se prépare à en commencer un nouveau.