La véritable histoire derrière les lettres WC sur les portes de toilettes
Ces deux lettres que nous croisons quotidiennement cachent une origine surprenante venue tout droit de l'Angleterre victorienne. Découvrez pourquoi cette appellation s'est imposée dans le monde entier plutôt que des termes plus évidents. L'explication mêle histoire, pudeur et innovations techniques d'antan.
D’où nous vient cette curieuse expression « Water Closet » ?

L’abréviation WC correspond à l’expression anglaise « Water Closet », que l’on peut traduire par « placard à eau ». Cette dénomination nous arrive directement d’Angleterre, à une période où les sanitaires s’installaient dans un réduit distinct de la pièce d’eau. L’apparition de la chasse d’eau, perçue comme une avancée technologique remarquable vers la fin du XIXe siècle, a naturellement conduit à désigner cet espace comme un cabinet équipé d’eau – d’où le terme « Water Closet ».
Cette appellation s’est durablement implantée dans notre vocabulaire, particulièrement dans les espaces accueillant du public ou des visiteurs internationaux, où « WC » fonctionne comme un signal universellement compris. Bien entendu, aujourd’hui, rares sont celles et ceux qui imaginent véritablement un placard en poussant cette porte…
Pourquoi privilégier « WC » à « toilettes » ou « salle de bain » ?

Excellente interrogation ! Les usages linguistiques divergent selon les régions du globe. En France, le vocable « toilettes » représente la formulation standard et courtoise. Quant à l’expression « salle de bains », elle implique théoriquement la présence d’une baignoire, ce qui n’est généralement pas le cas dans les installations collectives. D’autres nations emploient des termes comme « restroom » (la pièce où l’on se repose), « bathroom » (même en l’absence de baignoire !) ou « lavatory » (l’endroit où l’on se lave).
Autant de dénominations qui peuvent semer la confusion chez les voyageurs et donner lieu à des quiproquos des plus amusants.
Les appellations insolites à travers le globe

La manière de désigner les toilettes varie extraordinairement selon les cultures et les pays :
- En Angleterre : le terme « loo » s’utilise couramment dans le langage familier.
- Au Canada : « toilettes » demeure très usité, mais « bathroom » s’est largement répandu, indépendamment de la présence réelle d’une baignoire.
- En Russie : on évoque une « pièce sans fenêtre »… même lorsque l’ouverture existe bel et bien !
- En espéranto : on dit « necesejo », ce qui signifie littéralement « lieu nécessaire » (plutôt charmant, n’est-ce pas ?).
Et si vous avez déjà réclamé les « toilettes » à Disneyland pour vous voir indiquer la laverie automatique… rassurez-vous, votre expérience est partagée par de nombreux visiteurs !
L’évolution des convenances et de la plomberie
Au XIXe siècle, posséder des toilettes à l’intérieur de son habitation constituait un signe distinctif d’aisance. Les pièces d’eau n’intégraient pas systématiquement les toilettes, ces dernières occupant souvent un emplacement séparé. Ce n’est qu’avec l’avènement du XXe siècle que la salle de bain et les toilettes ont commencé leur cohabitation dans un même espace.
Conséquence : l’appellation « WC » s’est maintenue pour désigner le lieu spécifiquement dédié, généralement pourvu d’un lavabo. Une expression qui, avec les décennies, a acquis un caractère quasi universel dans les espaces publics… même si ses origises précises demeurent méconnues du grand public.
Faut-il continuer à employer « WC » de nos jours ?
En 2025, le terme « WC » peut paraître légèrement désuet… mais il conserve une indéniable utilité ! Particulièrement dans un contexte international. Il présente l’avantage d’être neutre, concis et globalement compris. Et reconnaissons-le, il s’affiche bien plus facilement sur une plaque que « toilettes publiques ».
Que vous utilisiez « WC », « toilettes », « petit coin » ou même « cabinet de toilette », l’essentiel reste que chacun comprenne où se diriger… lorsque le besoin se fait sentir !
Et vous, comment nommez-vous cet endroit si particulier ? Partagez-le avec humour… ou avec sérieux, après tout, c’est une nécessité universelle !