Groupe sanguin de l’enfant différent des parents : faut-il s’alarmer ?

Publié le 14 juillet 2025

Votre enfant a un groupe sanguin qui ne correspond pas au vôtre ? Pas de panique : cette situation, bien que surprenante, s'explique par les mystères de l'hérédité. On démêle le vrai du faux pour vous rassurer.

Groupes sanguins : petit guide pour tout comprendre

Avant de s’inquiéter, mieux vaut maîtriser les bases. Notre système sanguin se catégorise en quatre groupes principaux (A, B, AB, O), chacun étant associé à un facteur Rhésus (+ ou -). Cette classification dépend des antigènes présents – ou absents – à la surface de nos globules rouges. C’est ce qui détermine notamment les compatibilités lors des transfusions.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là : comme la couleur de nos yeux, notre groupe sanguin s’inscrit dans notre ADN. Et c’est là que la génétique révèle ses fascinantes subtilités !

Transmission génétique : le jeu des combinaisons

Chaque parent transmet à son enfant une version (allèle) des gènes responsables du groupe sanguin. Parmi elles : A et B (dominants) et O (récessif). Ainsi, un parent portant les allèles AO sera du groupe A, tout comme un parent AA. La magie opère lorsque ces combinaisons se mélangent :

– Un A + un O ? Groupe A
– Un B + un O ? Groupe B
– Un A + un B ? Groupe AB
– Deux O ? Groupe O

Cette mécanique explique pourquoi des parents de groupes distincts peuvent avoir un enfant dont le profil sanguin semble sortir de nulle part. La nature a plus d’un tour dans son sac !

Cas pratique : quand l’improbable devient réalité

Prenons l’exemple d’un père AO (groupe A) et d’une mère BO (groupe B). Leur rejeton pourrait hériter de :

  • Un groupe A (AO/AA)
  • Un groupe B (BO/BB)
  • Un groupe AB
  • Ou même un groupe O (OO) !

Contre toute attente, l’enfant peut donc être O alors qu’aucun parent ne présente ce groupe apparent. Comme si l’hérédité nous réservait parfois des surprises cachées dans son code génétique…

Autres explications possibles

Dans de rares cas, un résultat inattendu peut signaler :
– Une erreur de test (un nouvel examen sanguin clarifie généralement la situation)
– Des circonstances médicales particulières (comme des transfusions récentes)

Et si des questions plus sensibles surgissent concernant la filiation, le dialogue avec un médecin reste la meilleure approche avant toute interprétation hasardeuse.

Alors, vrai sujet d’inquiétude ?

Dans 99% des situations, absolument pas. Un groupe sanguin différent entre parents et enfant relève de la parfaite normalité génétique, sans conséquence sur la santé. L’essentiel ? Connaître son propre groupe – et celui de sa famille – pour anticiper d’éventuels besoins transfusionnels ou surveiller les grossesses lorsque les Rhésus divergent.

Grâce aux protocoles médicaux actuels, une mère Rh- attendant un bébé Rh+ bénéficie d’une prise en charge simple et efficace. Pas de stress inutile : la science veille au grain.