4 motifs scientifiquement prouvés qui poussent certains à entretenir une amitié post-rupture

Publié le 12 juin 2025

Certaines relations amoureuses, une fois l'étincelle éteinte, laissent place à une complicité surprenante. Loin d'être un choix anodin, ce maintien du lien s'explique par des facteurs psychologiques précis que la recherche a mis en lumière. Découvrez les circonstances où cette transition inhabituelle devient possible, voire bénéfique.

Une dynamique plus répandue qu’il n’y paraît

Petite, j’ai grandi avec ce modèle sous les yeux : mes parents, amis avant d’être amoureux, ont su préserver leur complicité après leur rupture. Pour moi, c’était naturel. En vieillissant, j’ai réalisé que ces relations post-amoureuses interrogeaient : est-ce bénéfique ? Nécessaire ? Ou simplement trop complexe à gérer ?

D’après Rebecca Griffith, psychologue à l’Université du Kansas, près de 60% des individus maintiennent volontairement un lien amical avec leur ex-partenaire.

Les quatre motivations clés derrière ce choix

À travers plusieurs recherches impliquant plus de 800 participants, l’équipe de Griffith a dégagé les principales raisons poussant certains couples à cultiver leur relation au-delà de la romance.

  1. La recherche d’un ancrage émotionnel

    Pour certains, l’ex demeure un pilier affectif inestimable. Ce lien de confiance, patiemment tissé, devient un point de repère. L’étude indique que ces amitiés sont généralement vécues comme enrichissantes, même éphémères. Elles offrent un filet de sécurité psychologique sans nécessairement freiner l’évolution personnelle.

  2. L’aspect pratique prend le dessus

    Les vies entremêlées laissent des marques tangibles : coparentalité, cercle social partagé, engagements communs… Dans ces contextes, garder de bonnes relations relève souvent du bon sens plus que du cœur. L’étude note que ces connexions – davantage fonctionnelles que sentimentales – comptent parmi les plus solides et équilibrées. On y trouve des échanges clairs, sans sous-textes gênants.

  3. Une démarche purement altruiste

    Parfois, aucune stratégie cachée : on reste ami par simple considération pour l’autre. Une affection paisible, nourrie par le respect du parcours commun. Les chercheurs observent que ces relations, combinées à des motivations pragmatiques, donnent souvent naissance aux amitiés les plus harmonieuses.

  4. Quand l’attachement persiste malgré tout

    Cas le plus fragile : maintenir le contact parce que les sentiments résistent. La limite entre amitié et espoir devient poreuse. L’étude montre que ces relations s’accompagnent souvent d’une charge émotionnelle lourde, paradoxalement plus tenace. Étonnamment, même sans bénéfice évident, ces liens perdurent.

Des relations aux visages multiples

Au final, deux profils distincts émergent : les amitiés portées par un besoin affectif et celles motivées par des considérations pratiques ou de courtoisie. Plus la raison s’éloigne du registre émotionnel, plus le lien a de chances d’être équilibré, pérenne… et épanouissant.

Et si, parfois, tourner une page impliquait simplement de changer de chapitre ?